Le jeu des 1000 postes

Certaines universités se sont vues attribuer des postes supplémentaires d' »encadrants » pour 2013, en priorité pour le 1er cycle, suivant l’objectif désormais bien connu de la « réussite en licence ». Pour rappel, en pj : la lettre de Simone Bonnafous, directrice générale pour l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle (DGESIP) annonçant la répartition des « 1000 postes » – deux tiers « en fonction de la sous-dotation reconnue en 2012 », le dernier tiers selon le « calcul d’un taux brut d’encadrement pédagogique ». Cette lettre précise les modalités d’affectation des postes, qui « seront alloués à travers une augmentation du plafond d’emplois de chaque établissement et (…) abondement de la subvention pour charge de service public par la masse salariale correspondante ».


Pour alimenter la réflexion, vous trouverez également en pj un article du Monde du 21 novembre 2012 sur ces 1000 postes, et, ci-dessous, des messages échangés sur la liste de l’Association des Sociologues Enseignant.e.s du Supérieur (ASES). Comme le suggère l’auteur de l’un des messages, il semblerait pertinent que les titulaires de nos disciplines se saisissent de cette occasion pour « solliciter » des postes.

Mais peut-être est-ce déjà le cas ? Ceux parmi vous qui se trouvent dans les universités concernées pourraient-ils nous décrire le processus ?

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Louis Bertrand

Bonsoir
Merci pour cet envoi. Je compte 791 postes (chiffre indiqué d’ailleurs en bas du tableau), au lieu de 980 et 52 établissements. Qu’en est-il des absents ?
Amitiés
Louis Bertrand

PS:
Pour mémoire la conclusion du fameux billet « Faut-il avoir peur des présidents d’université ? » du 3 février 2009, signé du bureau de la CPU d’alors
(http://www.cpu.fr/Actualites.240.0.html?&no_cache=1&actu_id=147)

Les présidents d’université sont d’abord des universitaires soucieux de l’indépendance de l’université et des universitaires, mais aussi soucieux de permettre à tous d’exercer leur métier avec la liberté indispensable à la transmission des savoirs et à la production des connaissances. Ils n’ignorent pas qu’ils reviendront de manière plus intensive à l’enseignement et à la recherche à l’issue de leur mandat de quatre ans (renouvelable une fois) et n’ont aucun désir, pas plus qu’aucun de leurs collègues, que leur propre liberté d’enseigner et de chercher soit encadrée de façon arbitraire.

Le Bureau de la Conférence des Présidents d’Université:
Lionel COLLET, Président
Simone BONNAFOUS, Vice-présidente
Jacques FONTANILLE, Vice-président

Les trois signataires dirigent le cabinet de l’actuelle ministre ou signent des circulaires à l’attention des membres du CNESER.

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Philip Milburn

Ce sont des postes titulaires de MCF ou de Biatos (2/3-1/3) pour la campagne de recrutement commune 2013.
Ces postes commencent à être évoqués et répartis dans vos universités : renseignez vous pour vérifier que
des postes de 19è sont bien concernés, car la répartition se fait un peu à la va-comme-j’te-pousse, hors circuits habituels pour cause d’urgence. Les postes sont dédiés à la réussite en licence et à la recherche valorisable. Ca peut paraitre contestable mais ça nous change de l’argument de « l’excellence » qui faisait qu »on ne donnait qu’aux riches (effet St Matthieu). Les universités les mieux servies sont celles qui ont des pb de sous-encadrement et pas celles qui sont shangaïsables. On peut donc utiliser cet argument à l’interne des universités pour solliciter des postes sur ce contingent de créations.
PhM