Post-docs CNRS 2009 : la fin du recrutement national

En 2009, le CNRS a modifié son mode de recrutement des post-doctorants, mettant fin à la campagne nationale de recrutement :

Le CNRS ne lance pas en 2009 de campagne nationale de recrutement de post-doctorant, cependant l’organisme recrute, tout au long de l’année, des post-doctorants sur des contrats à durée déterminée dans le cadre de projets de recherche. En fonction des besoins des laboratoires, les engagements peuvent relever de toutes les disciplines.

Les abonnés de la mailing-list ANCMSP ont pu lire le courrier circulé aux personnels du CNRS à ce sujet, qui présentait la suppression de la campagne nationale de recrutement avec une explication supplémentaire :

A la suite du schéma d’emplois arbitré au Projet de Loi de Finances 2009, le ministère de la recherche a choisi de mettre fin au financement des post-doctorants sur subvention d’État.

La raison première de ce changement est l’austérité budgétaire mise en place par les instances centrales de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a en effet décidé de mettre fin au financement des post-doctorants CNRS sur subvention de l’Etat. En conséquence, les post-doctorats devront désormais être financés par les nouveaux instituts thématiques du CNRS sur les enveloppes budgétaires destinées à créer des contrats à durée déterminée.

Avec cette décision, les jeunes chercheurs voient leurs perspectives d’emploi se détériorer encore un peu plus. La suppression des postes de chercheurs titulaires réduisait déjà leur horizons professionnels ; à présent, même les postes contractuels semblent se dégrader, la fin de la campagne nationale de recrutement pour les post-doctorats CNRS rendant leur recrutement non systématique et moins transparent.

Cet arbitrage budgétaire va à contre-courant des objectifs que le gouvernement déclare vouloir poursuivre. La nouvelle loi sur les universités (LRU), qui prétend mettre l’enseignement supérieur et la recherche dans les universités au premier rang des priorités gouvernementales, n’a pas mis un terme à la disparition des moyens disponibles à la recherche scientifique en France, et notamment à la destruction du CNRS.