Sciences sociales et transformations de l’Université : vers une généralisation de la précarité ?

Journée de réflexion organisée par l’ANCMSP – 30 mars – ENS Ulm Salle des Actes


Cher.e.s abonné.e.s,

L’ANCMSP organise le 30 mars prochain, à l’ENS Ulm (salle des Actes) une journée de réflexion collective sur les transformations des conditions d’exercice des sciences sociales. Vous trouverez le programme en pièce jointe. La journée sera constituée de 4 tables-rondes constituant autant de discussions les plus ouvertes possibles, introduites par des intervenants dont les noms seront précisés très prochainement.
Des budgets universitaires en berne, une précarité dont on ne peut plus détourner pudiquement le regard, des enseignants-chercheurs en crise, des présidents d’universités désemparés, le moins qu’on puisse dire est que les conditions de travail dans l’ESR ne sont pas des plus favorables. Que reste-t-il des espoirs suscités par les Assises de l’ESR, fin 2012 ? Tout semble indiquer qu’en-dehors de quelques ajustements, aucune amélioration significative ne soit envisagée. Il en va ainsi de la vessie « maintien des gels de poste » déguisée en lanterne « 1000 emplois pour l’ESR »…

Dans ce contexte, les sciences sociales font pâle figure. Exhortées à se rendre utile, « au moins » en accueillant (à défaut de former dans des conditions acceptables) un grand nombre d’étudiants dans les premiers cycles universitaires, leurs moyens n’en sont pas moins réduits, les formations évaluées à l’aune d’indicateurs grossiers, le financement de la recherche soumis à la concurrence sur projet à court terme, à des exigences en termes de durée et de résultats-publications allant à l’encontre de la temporalité et des pratiques en vigueur dans les disciplines.

Plus encore, les contraintes pesant plus lourdement sur les activités des différents acteurs des sciences sociales contribuent à cristalliser des tensions au sein même des établissements et des disciplines, divisant ainsi des populations qui font pourtant face à des difficultés similaires ou du moins issues de processus identiques : titulaires vs candidats ; vacataires vs enseignants contractuels ; parisiens vs non parisiens ; collègues dénonçant l’évaluation vs collègues se prêtant au jeu de l’expertise AERES ; disciplines en concurrence pour les attributions de postes ; établissements en compétition pour l’obtention de parts du Grand Emprunt et de ses pseudos-initiatives d’Excellence…

C’est pourquoi l’ANCMSP souhaite, à travers cette journée de réflexion, constituer un lieu de débat pour établir un état des lieux de nos disciplines, évaluer les perspectives et soutenir des actions collectives.

En vous espérant nombreux,

Bien cordialement,

Le bureau.



Téléchargez ici le programme de la journée