Compte-rendu de l’AG ANCMSP du 3 mai 2003

Compte-rendu de l’AG de l’ANCMSP du 3 mai 2003

Devant une salle d’une cinquantaine de personnes, composée autant de jeunes doctorants (voire d’étudiants de DEA) que de docteurs, l’AG de l’ANCMSP s’est ouverte sur la présentation et la discussion du travail de Nicolas Mariot et d’Olivier Godechot sur les 10 ans de thèses en Science Politique. Nous renvoyons à l’article de ces derniers dans le dernier Système D (voir aussi à l’adresse suivante : http://olivier.godechot.free.fr/).

Le bureau a ensuite présenté son bilan moral et financier (voir ci-dessous). Puis nous avons procédé à l’élection du nouveau bureau (voir ci-dessous).
Depuis 2 ans maintenant, nous avons ouvert une réflexion sur le rôle et le fonctionnement des écoles doctorales. L’AG a été l’occasion de faire un tour de table pour dresser un panorama du fonctionnement des écoles doctorales qui accueillent des doctorants en Science Politique. Le bilan est très contrasté avec des avancées fort positives dans certains endroits, l’apparition d’effet pervers dans d’autres ou encore l’absence totale d’activités dans certaines ED ce qui amène à s’interroger sur l’utilisation fort peu transparente des fonds alloués (qui sont loin d’être négligeables). Ces fonds sont normalement prévus pour la formation des doctorants (déplacements, équipements, aides financières, etc.). Il est dans ces conditions particulièrement étrange de constater que ces fonds ne sont pas tous utilisés dans certains cas, ou bien qu’ils servent à quelques responsables d’ED à l’organisation de colloques… qui ne comptent pas de doctorants dans les contributeurs !
En fin d’AG un débat s’est amorcé sur la durée de la thèse. La complexité du sujet et l’impératif de quitter la salle ne nous ont pas permis d’aller au bout de la discussion. Il s’agit cependant d’un débat important qu’il conviendrait de développer sur la liste doctorants.

Rapport d’activités

1. Participation aux manifestations de la discipline

· 2ème salon des thèses à Paris : intervention orale lors de la séance d’ouverture (reproduite dans le SD d’avril)
· congrès de l’AFSP à Lille : intervention lors de l’AG de l’AFSP
Notre association est maintenant considérée comme représentative au sein de la discipline et est régulièrement invitée à prendre part aux manifestations “ officielles ”. Nos idées y rencontrent un écho certain.
Difficultés à faire passer dans la pratique les idées énoncées, principalement car les changements de fond ne peuvent avoir lieu uniquement à l’échelle d’une discipline.

2. Rapports avec les autres associations

· Avec la CEC, dont nous sommes des adhérents, l’incompréhension mutuelle perdure, malgré nos efforts. Cependant, la CEC est considérée, par les pouvoirs publics, comme l’association représentative de l’ensemble des doctorants et ses positions sont largement écoutées au ministère. Il est fondamental de défendre la spécificité des SHS au sein de la CEC.
· Avec DDE, à laquelle nous avons adhéré lors de sa création l’an dernier, les rapports ne sont pas à la hauteur de la proximité de nos revendications et devront être plus suivis à l’avenir afin d’accroître notre capacité commune de mobilisation ;
· Avec les autres associations étudiantes : le recensement des associations locales n’a pas été très concluant en terme de prise de contact ou d’actions communes, sauf avec d’ASPASIE (association de science politique aixoise et de solidarité inter-étudiante).
Ces activités sont très exigeantes en temps et ont souffert cette année du nombre trop réduit de membres actifs au sein du bureau (le plus souvent en raison de séjours à l’étranger en lien avec leurs recherches).

3. Diffusion des informations en science politique

· Listes de diffusion
La liste de diffusion connaît toujours un franc succès.
La liste doctorants est trop peu utilisée
comme espace de débats. Une tâche du nouveau bureau sera de la mettre à jour, de repenser sa fonction et de la redynamiser.
· Deux numéros de Système D.
Si la visibilité, et partant de là l’audience de l’association, est bonne il semble judicieux aujourd’hui d’envisager de compléter ces outils par la mise sur pied d’un site web qui pourrait servir de «mémoire» des activités de l’association et améliorer la diffusion de nos propositions.

4. La Charte des thèses
· La charte a été largement diffusée à l’occasion de la campagne de recrutement des MDC, dans la mesure où nous connaissions les membres des commissions de spécialistes concernées. Cette année sera décisive car elle est la première année où ce texte est susceptible de s’appliquer. Rappelons qu’il n’est pas contraignant, mais qu’il s’agit d’engagements minimums négociés avec l’AECSP et qui dans bien des cas demande le respect des textes en vigueur.

Collaboration fructueuse avec l’AECSP. A ce stade de la campagne de recrutement 2003, les premiers effets de la charte sont perceptibles : plusieurs universités ont pris soin de nommer des rapporteurs en science politique, à St-Etienne le nom des candidats auditionnés ont été placés sur le site Internet, si les chevauchements n’ont pu être évités les présidents de commissions concernés envisage un aménagement des horaires.

Très peu de réactions sur le texte lui-même suite à sa diffusion sur la liste et de l’envoi à plus de 60 présidents de commission de spécialistes qui seront susceptibles de recruter des maîtres de conférences en science politique à l’avenir.
Cette campagne de recrutement soulève des problèmes qui ne sont pas pris en compte dans la charte comme le nombre très important de candidats auditionnés par certaines commissions.

5. Les écoles doctorales et la réflexion sur les mutations de la discipline

Outre les articles de Système D et les débats organisés lors de l’assemblée générale, l’ANCMSP s’est engagé, encore une fois en lien avec l’AECSP, à organiser les 2èmes Assises de la Science Politique.
Notre association aura en charge la demi-journée consacrée aux écoles doctorales, l’autre demi-journée étant consacrée au LMD.
Ce projet est intéressant et mobilisateur et ces assises devraient être le moyen de faire la lumière sur le fonctionnement des écoles doctorales dans lesquelles est intégrée, plus ou moins bien, la science politique. Les écoles doctorales pourraient devenir la structure d’un encadrement collectif des doctorants que l’ANCMSP appèle de ses vœux.
Le projet peine à se concrétiser (programme, financements, etc.).Devant l’urgence des problèmes posés par le LMD, l’AECSP a souhaité avancer plus vite sur ce point et organise une journée d’études le 2 juin 2003.

6. Toucher et informer les doctorants dès leur
inscription en thèse

· Inscription des nouveaux thésards sur les listes de diffusion :
Jusqu’à présent, l’information concernant l’ANCMSP et les listes de diffusion a surtout fonctionné sur le mode du bouche à oreille ce qui permettait peu de toucher les doctorants récemment inscrits en thèse ou relativement isolés. Pour remédier à cet état de fait, nous avons localisé plus de vingt écoles doctorales en France ayant des doctorants en science politique. Nous leur avons fait parvenir des affiches d’information sur l’ANCMSP. Certaines l’ont diffusé sur leur liste interne.
De nombreux retours d’inscriptions.
Toutes les écoles doctorales ont-elles diffusé l’information ?
· Informer de la situation en science politique Réunion d’information avec Aspasie pour présenter à des étudiants de DEA et de première année de thèse de la situation du recrutement en science politique, les conditions de la réalisation de la thèse en science politique, les possibilités de financements et de charge d’enseignements.
Intérêt de la part des étudiants.
Est-ce la vocation d’une association de doctorant d’informer des difficultés rencontrées dans notre discipline ? De plus, généraliser ce type d’intervention demanderait un travail considérable.
Solution : faire une plaquette simple et didactique distribuée aux Ecoles Doctorales et mise en ligne sur le futur site de l’ANCMSP.

7. Fonctionnement du bureau

· Le développement des partenariats a pour conséquence la multiplication des réunions et l’accroissement des tâches à accomplir par les membres du bureau, ce qui n’est pas sans poser des problèmes surtout pour ceux qui sont en phase d’écriture de leurs thèses. Nous avons donc opté pour un élargissement du bureau.

Composition du nouveau bureau

Liste des membres du bureau et fonction.
Nicolas Hubé (IEP Strasbourg), président
Magali Boumaza (IEP Strasbourg), secrétaire générale
Hélène Combes (Paris III), trésorière
Ivan Chupin (Paris IX)
Philippe Blanchard (Paris IX)
Nicolas Mariot (CNRS)
Emmanuel Taieb (Paris I)
Khadidja Attou (Montpellier I)
Olivier Grojean (EHESS)
Clotilde Marchetti (Paris I)
Aysen Uysal (Paris I)
Stéphanie Ronda (IEP Aix)
Benoît Olivier (Paris X)
Dominique Salgado (Paris X)
Vincent Vguyen Van Hai (Paris VIII)

Quelques éléments de la discussion lors de la réunion du bureau :

Ligne de l’ANCMSP sur la réforme Ferry

L’association prend position prioritairement sur les questions qui concernent son objet à savoir la défense des intérêts des candidats aux métiers de la science politique et les questions relatives au statut de l’université. Elle se donne néanmoins également la possibilité de prendre position sur des sujets d’intérêt plus général : le principe de la visibilité de l’Ancmsp sur des appels aux manifestations est adopté à l’unanimité moins 2 abstentions sous réserve d’un accord sur les textes proposés. L’ANCMSP a ainsi décidé de s’associer au mouvement contre la réforme Ferry et le projet Fillon sur le financement des retraites qui concerne l’ensemble de la fonction publique et du salariat du privé. A ce titre le bureau de l’Ancmsp réaffirme le principe du maintien d’un cadre national des diplôme et s’oppose à l’autonomisation des universités.