L’ANCMSP au Salon des Thèses 2007

À l’occasion du 6e Salon des thèses, le vice-président de l’ANCMSP Joël Gombin a participé à la première table ronde sur le thème du travail au noir des jeunes chercheurs.

Vous pouvez télécharger le diaporama de l’intervention de l’ANCMSP concernant les libéralités, un dossier sur laquelle l’association se bat depuis plusieurs années aux côté de la CJC.


Ci-dessous, un compte-rendu du 6e Salon des Thèses, le 9 février 2007.

1ère Table ronde. Recherche, Financement et International

Michel OFFERLÉ ouvre les discussions. L’objectif du salon des thèses est à la fois de faire un bilan scientifique des thèses soutenues en 2006 et de revenir sur les problèmes de financements et de professionnalisation dans et en dehors du milieu universitaire.

Yves DELOYE revient à son tour sur l’esprit de cette sixième édition du salon des thèses d’une série inaugurée grâce à l’initiative de Michel Offerlé et Pierre Müller autour de l’AFSP, et des autres associations de la discipline (sic !). Il annonce la tenue des assises de l’AFSP le 5 avril prochain également dans les locaux du CERI. Il s’agit de réfléchir sur l’avenir de la discipline en lien avec les transformations rapides dont elle est l’objet.

Nonna MAYER analyse les 38 thèses inscrites au salon des thèses. Par rapport au 1er salon de 2001, on constate une nette féminisation puisque 22 sur 38 sont des femmes. Son à noter également une écrasante domination de la région parisienne (24) et des IEP (15) donc 10 seulement pour Sciences Po Paris, Paris (7), Province et EHESS : 5 chacune.
Concernant les disciplines, les politiques publiques concernent 10 thèses sur 38, 5 portent sur les relations internationales et le reste relève de la sociologie politique. 14 thèses portent sur un autre pays que la France. 4 comparent la France avec un autre pays. Nonna Mayer remarque cette ouverture à l’international mais insiste également sur les manques : seules 2 thèses portent sur le genre ou la parité, une seule sur les médias, une sur l’immigration et rien sur la sociologie électorale. Par ailleurs, dans les résumés, peu de mention est faite des méthodes utilisées pour mener la recherche.

Frédérique MATONTI a rappelé que le CNU se réunissait la semaine suivante. En 2006, 76 thèses ont demandé la qualification cette année alors que 60 à 65 devraient être retenues. La féminisation constatée par Nonna Mayer ne se retrouve pas dans les thèses présentées cette année puisqu’il s’agit pour 37 d’entre elles de femmes contre 39 hommes. Sur les lieux de soutenance, Paris domine largement avec 44 sur 76 dont 19 seulement pour l’IEP de Paris. Sur l’évolution des sujets ses conclusions sont proches de celles de Nonna Mayer. Les sujets sur les ères culturelles comme l’Afrique (7), les ex pays du bloc soviétiques et la Russie (4) sont mieux représentées qu’auparavant. 16 thèses relèvent de la sociologie politique ou de la socio-histoire. Sur les manques, on retrouve la sociologie électorale, la paysannerie (2), les élections (2) contre 12 sur les politiques publiques.

Suzanne SCHÜTTEMEYER (Présidente de l’Association allemande de Science politique)

Intervention (en anglais) sur la conduite des thèses de science politique en Allemagne.

En Allemagne, la science politique représente 29 000 étudiants et ce chiffre est en constante augmentation depuis 15-20 ans. D’ici 2015, ce nombre devrait encore augmenter de 15 %. On compte 200 nouveaux docteurs par an. L’association réunit 1600 politistes. La question du nombre de doctorants suivis par les professeurs se pose également en Allemagne. Suzanne Schüttemeyer l’explique en partie par la démocratisation de l’Université. On engage les étudiants à terminer leur thèse dans les 3 ans qui correspondent à la durée du financement par l’Etat. Le processus de Bologne oblige les universités allemandes à être compétitives. Elles sont désormais autorisées à sélectionner leurs étudiants et se battent pour obtenir les meilleurs d’entre eux. De ce fait elles doivent également proposer les cursus les plus attractifs.
Les sujets des thèses concernent de plus en plus les études sur le genre, l’intégration européenne, les études post-coloniales et la gouvernance.
Les débouchés dans le milieu académique sont relativement restreints, pour les autres un cours « attractif » est celui qui permet de se professionnaliser et d’entrer dans la « real life » ( !!).

De fait ¾ des docteurs mais aussi des titulaires de magister trouvent un emploi un an après l’obtention de leur diplôme. Certains deviennent « conducteurs de taxi » mais en proportion ils sont très peu. La difficulté est qu’il n’y a pas de profil prédéfini pour les politistes. On peut y voir un désavantage mais tout aussi bien un avantage. Partout où on a besoin de généralistes ou de gens qui connaissent les processus de décisions, on a besoin de politistes.

15 à 20 % des docteurs trouvent un emploi dans l’université. La même proportion dans les partis, au Parlement, dans les groupes d’intérêt et en particulier comme assistant des députés (ils sont entre 3000 et 4000 à Berlin). Ce dernier résultat est le fruit d’un travail de lobbying de l’association de science politique allemande pour faire valoir les compétences des politiste et convaincre les bureaucrates qu’ils sont aussi compétents que les juristes.
20 % dans le secteur économique et 10 % dans le civil service ( ?).

Le financement des thèses est assuré par les Etats. Les conditions pour postuler sont d’avoir moins de 28 ans, deux lettres de recommandations et un projet de doctorat. Une autre source de financement sont les fondations de partis (Friedrich Ebert, Konrad Adenauer, Friedrich Norman, Rosa Luxemburg).

Beaucoup d’étudiants trouvent un job de consultant suite à un stage qui leur a permis de développer leur réseau professionnel.

Nonna MAYER retient l’importance des débouchés hors académie. On voit qu’il ne faut pas passer trop de temps sur sa thèse. Concernant l’encadrement, il convient de limiter le nombre de thèses suivies par chaque directeur et par ailleurs d’éviter le face à face entre le directeur et l’étudiant au profit d’un suivi collectif (papa maman vs famille élargie !). Elle parle du dispositif Phenix à Marne la Vallée.

Pascal CAUCHY

Le financement est une condition bien souvent nécessaire de la réussite de la thèse. 74 % des doctorants qui ont eu un financement conséquent terminent leur thèse contre 55 % de ceux qui n’ont pas eu de financement. Le temps moyen varie entre 4 et 5 ans et demi.

La vision du ministère veut que le parcours classique soir le passage du statut de moniteur à celui d’ATER puis MCF. Le monitorat est conçu comme une étape dans la professionnalisation de la carrière.

Les bourses influent sur le choix des sujets de thèse. Les bourses fléchées proviennent la plupart du temps des institutions publiques ou privées et promeuvent des champs d’études particuliers. Les bourses non fléchées sont plus rares et en générale disciplinaires. Les émetteurs sont les entreprises (rares sauf dans les cas où le directeur a développé lui-même des contacts personnels avec une entreprise particulière), les fondations d’Etat (J. Jaurès, R. Schuman, G.Peri etc.. proposent plutôt des bourses non fléchées).

Le type de financement prédispose à la professionnalisation. 18 contrats CIFRE ont été signés par Sciences po cette année. Le contrat de recherche établit un lien entre le laboratoire et l’ED et permet la formation d’une véritable équipe de recherche autour du Directeur, du doctorant. Par ailleurs, cela peut déboucher sur un CDD. Il s’agit de vrais contrats de travail.

L’urgence est d’informer les étudiants sur ce qui existe dès le Master 2 Recherche grâce à une meilleure sensibilisation des directeurs de recherche et à une professionnalisation des métiers de l’orientation : « ce que font les grandes écoles, les universités peuvent le faire ». Il faudrait également mobiliser les réseaux d’anciens et informer sur les débouchés professionnels.

Valoriser le doctorat auprès des entreprises. La France est un des rares pays où le doctorat n’est pas reconnu comme un diplôme professionnel. Il faut une plus grande implication des doctorants français dans le processus de Bologne.

Guy SAEZ de l’ED de l’IEP de Grenoble.

La durée moyenne de la thèse est de 5.7 ans. CLUSTER : réseau de laboratoires régionaux. Les allocations du ministère diminuent alors que les collectivités locales en attribuent de plus en plus. Calendriers différenciés à gérer de ce fait. Certains savent dès mars en M2, d’autre lors de la soutenance de leur mémoire, d’autres encore après la soutenance de leur mémoire. D’autre part se pose le problème du fléchage, qui pose problème dans des petites équipes qui acceptent tout. Enfin se pose le problème du rôle des écoles doctorales dans l’appréciation de la qualité des dossiers.

Christine MUSSELIN

Comparaison France Allemagne Etats-Unis. Recrutement des jeunes chercheurs (historiens et mathématiciens).

En France le statut de post-doc est assez récent et donc relativement flou. Par ailleurs on a très peu de données statistiques.

Le marché s’internationalise lentement mais sûrement.

L’image du doctorant est très différente selon les pays. En France contrairement à l’Allemagne, le doctorat n’est pas reconnu dans le secteur public. La tradition française veut que le doctorant rentre à l’Université.
Le fait que les anciens ATER aient plus de chance d’être recrutés est une réalité et ne correspond pas seulement à la vision du Ministère !
L’accès au poste de MCF a lieu en moyenne autour de 34 ans, la France de ce point de vue n’est pas trop mal placée.

Les critères de recrutement sont au nombre de trois : scientifique, pédagogique, personnalité. En 20 minutes d’audition, on juge avant tout la capacité à s’exprimer clairement. Avoir été ATER favorise le recrutement dans le lieu.

Joël GOMBIN Vice Président de l’ANCMSP

[Afficher->] le diaporama de l’intervention de l’ANCMSP concernant les libéralités.

2ème table ronde. Débouchés non-académiques

Pierre MULLER

En introduction, Pierre Muller, président de la séance, mentionne l’absence du représentant du MEDEF et formule six remarques :

  1. Comment introduire sur l’agenda des universitaires l’idée qu’une thèse en science politique puisse servir à autre chose qu’une carrière académique ?
  2. On sait qu’il existe des débouchés pour les docteurs, mais on ne sait pas lesquels.
  3. L’idée selon laquelle la carrière non-académique serait un second choix est sensible. Par exemple, le fait de suggérer à un doctorant d’envisager une telle carrière est souvent mal perçu par celui-ci.
  4. À quoi sert de faire une thèse quand on ne veut pas faire de carrière académique ? Que veut dire la « formation par la recherche » ? Quelles sont les compétences du docteur ? Il faut formaliser les compétences recherche.
  5. On n’est pas au clair sur les relations thèse/Master : quand on parle de débouchés on ne sait jamais si on parle de la thèse ou du Master. La thèse est-elle perçu comme un plus ou comme un moins par l’employeur ?
  6. Question du contenu de la thèse. La thèse reste une occasion, de faire la preuve de ses capacités académiques. On ne peut pas imaginer une thèse qui ne soit pas de la recherche. Mais peut-on imaginer une thèse un peu moins décalée par rapport au marché du travail, au monde réel ? Dans d’autres pays les thèses ne font pas 500 pages…

David MUHLMANN

Il détaille son parcours : formation de science politique, DEA sur Marx-Engels, puis deuxième DEA de sociologie des organisations. Son parcours illustre le fait que la préparation de l’insertion professionnelle non-académique se prépare en amont, par opposition avec une reconversion en aval de la soutenance. Comment se rendre employable ? Après avoir fait une thèse en CIFRE chez IBM, il est embauché par Schlumberger en tant que consultant en prospection pétrolière. La connaissance des bases informatiques acquise en thèse a été son principal atout pour se faire embaucher. C’est donc son objet de thèse qui avait un intérêt pour l’employeur.

Il reste chercheur associé, et dirige quelques mémoires de Master. Mais son activité principale est de conseiller les entreprises pétrolières nationales de quatre pays. Ce n’est pas de la sociologie, ni même de la sociologie appliquée. Il ne fait pas d’enquête systématique et l’approche des rapports sociaux est forcément instrumentale – l’idée que le management ne peut pas tout n’est pas très répandue. La sociologie n’est qu’un outil parmi d’autres. Le côté positif pour lui est d’avoir l’occasion d’évoluer dans un monde très imperméable aux sciences sociales, ce qui permet d’appréhender diverses pratiques de travail. Le conseil ne doit pas être vu comme une activité de changement de la réalité, mais fait le pari de déréguler un peu un jeu d’acteurs.

Marc LAZAR

Il rappelle qu’il y a 4 disciplines dans l’ED de l’IEP Paris (sociologie, science po, économie, histoire). Il donne des chiffres sur les docteurs ayant soutenu en 2002-05 (donc encore trop récent mais indicatif) :

– 134 soutenances dont 65 en science politique.
– Sur les 65 : 09 : ND, 43 : « enseignement et/ou recherche », 02 : privé, 10 : fonction publique, ONG, organisations internationales.

Il constate la réticence des entreprises et en donne deux raisons principales : d’une part les dirigeants sont issus de grandes écoles ; d’autre part un thésard coûte cher.

Cela change lentement et il s’agit d’encourager cette évolution en changeant nous-mêmes. Ainsi, nous ne pouvons pas continuer à avoir autant de doctorants. Il y a déjà eu une forte diminution à Sciences Po, il faut continuer. Mise en place de 4 critères pour l’inscription en thèses, dont une question sur les débouchés. Forcer l’ensemble des partenaires à y réfléchir et sensibiliser les titulaires afin de sortir de la politique de l’autruche.

Notre recrutement en ED doit répondre à l’exigence des entreprises : nous avons une responsabilité envers elles.

L’association « Sciences Po Avenir » contribue à la formation des doctorants et des M2 à l’entreprise à travers l’organisation de séminaires de connaissance de l’entreprise, de rencontres sur les CIFRE.

En outre, on ne peut pas haïr l’entreprise quand on veut y entrer. Il faut aimer vendre : à la fois se vendre et vendre un produit.

Quatre représentants de grandes entreprises vont entrer dans le conseil de l’ED. Le problème est celui du réinvestissement de compétences dans une autre activité. Groupe de travail à Sciences Po avec Pierre-Eric Tixier. En M2R on doit mettre en place des stages en entreprises sur la base du volontariat et encourager l’élaboration d’un projet professionnel. Si l’étudiant est admis en thèse et se destine à l’entreprise, il aura un tuteur dans une entreprise en plus du directeur de thèse.

Philippe GAUTIER

Des 50 du début, on est à 1050, avec pour objectif 2000 en 2006 [?].
Il présente le fonctionnement des CIFRE et les chiffres sur le devenir des thésards en CIFRE : 80% restent dans la structure ; 15% rejoignent le monde académique ; quelques-uns recherchent un emploi ou sont en post-doc.

Etude du CEREQ cohorte 2003. Un Docteur sous CIFRE est généralement embauché plus cher qu’un ingénieur. Dix ans après, seuls 10% continuent à faire de la recherche. On peut alors se demander à quoi sert de faire une thèse ?

Patrick LE LIDEC

Il se présente comme un habitué du salon des thèses et constate avec plaisir qu’on ne constate plus la même fluctuation d’effectifs entre le matin et l’après-midi entre l’académique et l’extra académique.
Le problème est pour lui qu’il faut attendre l’inscription en thèse plus 2-3 ans pour découvrir les débouchés.

Concernant les débouchés non académiques, il semble qu’il y ait un hiatus entre les stratégies individuelles et les effets collectifs : tout le monde tend à penser que pour lui, ça marchera. Ce raisonnement entraîne un gâchis à la fois pour l’université et pour les jeunes chercheurs. Le choix vers l’extra académique est souvent un choix par défaut, un choix contraint.

Par ailleurs, il est indéniable que certaines thèses se vendent mieux que d’autres. Pourtant il faut se poser la question de la spécialisation d’un métier. L’employeur est très attentif à la connaissance indigène « connaissance marché ». En science politique, il faut avoir conscience que toute réforme institutionnelle doit être appliquée ! Pourquoi ne pas faire une thèse sur l’intercommunalité et trouver là un marché important dans la mise en œuvre de ces lois !

L’importance de l’expertise juridique pour les docteurs en science politique est difficile à admettre car beaucoup choisissent la science politique pour fuir le droit. Pourtant, il s’agit de faire mieux que les juristes tout en maîtrisant leurs compétences.

Aujourd’hui quelles grandes réformes ?

– La mise en œuvre de la Lolf, la transposition de la Lolf aux CL, toute la réflexion autours des indicateurs, métiers de l’audit.
– La pratique de délégation des SP liée à la pratique de budgétisation
– Intérêt de la gestion des risques. Exemple : maîtriser le droit de la santé.

Philippe GAUTIER

Post-doc CIFRE en 2008. CIFRE avec institutions hospitalières..

Débat

Les questions émanent beaucoup de étudiants en Master qui cherchent des infos complémentaires sur les modes de financement et les débouchés ; il y a de nombreux témoignages sur l’accueil contrasté fait aux docteurs dans l’entreprise, sur le devenir scientifique des thèses soutenues en CIFRE (publication), sur l’entrée de patrons dans les conseils d’ED (Lazar précise comment ils ont choisi leurs personnalités extérieures : 4 patrons et 4 scientifiques hors-ED dont 3 étrangers), ainsi que des demandes de précisions sur le transfert de compétence entre thèse et emploi en entreprise.

3ème table ronde. Témoignages

Vincent DROUIN

Diplôme de science po, ensuite école de journalisme. Il travaille à l’AFP où après dix ans a quelque regret vis à vis de la possibilité de faire de la recherche. Il avait un intérêt assez fort concernant les problématiques de l’âge et des relations entre générations. Il réalise une thèse sur les générations politiques, qu’il soutient en 1994 et publie en 1995. Il est pour lui quasi impossible de pouvoir faire les deux (recherche et travail), c’est pour lui une impossibilité intellectuelle.

Benoit VERRIER

Il travaille au Plan. Après son doctorat de science politique, il a multiplié les petits contrats ne permettant pas de vivre correctement. Il a décidé de trouver autre chose, une situation stable et rémunératrice. Son entourage de travail lui concède certaines compétences : l’écriture, la capacité à rédiger rapidement, une réelle valeur ajoutée de quelqu’un passé par le doctorat.

Marc DIXNEUF

Il travaille au Conseil National du Sida. Au départ son travail consiste à faire de la veille. Intérêt grand pour les thésards pour faire de la veille, suivre des listes de diffusion, faire des relations publiques, s’occuper de la littérature grise. Le premier problème pour le doctorat est de s’adapter à son nouveau milieu professionnel.
La thèse donne une capacité à décoder les discours, à décoder les postes, les structures. Cela permet de contribuer au consensus. Le problème est de perdre son habitude de ne pas s’engager dans le jeu. Une autre capacité est de pouvoir dire des choses sur des champs différents.
Le problème est que la thèse est un travail pour soi. Dans un travail, il faut apprendre à constituer des outils de travail qui puissent être utilisés par d’autres. Dans un poste de travail, une grande partie du travail c’est de la pratique routinière, qu’il faut être capable de transférer, faire des guidelines. La question est d’arriver à rendre quelque chose d’opérationnel.
Il faut aussi avoir conscience que le revenu dépend du contrat, mais surtout qu’il faut avoir une idée du salaire qu’on peut demander (casser ainsi les bas salaires acceptés dans le milieu de la recherche).

Alain LECANU

Il nous propose de lire le rapport du CES sur l’insertion professionnelle des jeunes issus de l’enseignement supérieur (http://www.ces.fr/rapport/doclon/05071112.pdf) et le rapport Hetzel (http://www.recherche.gouv.fr/rapport/rapporthetezl.pdf)
Il retient deux préconisations :
– L’instauration systématique d’ateliers de recherche d’emploi
– Comme à Limoges, un séminaire de présentation des travaux des doctorants aux entreprises.

Un axe de recherche de son syndicat est la question de la sécurisation des parcours professionnels. Pour eux, elle passe dès l’orientation post Bac, voire dès la troisième avec l’appui de l’observatoire des métiers.
Il y a la question des compétences transférables.

Il nous rappelle qu’il y l’APEC (Association pour l’emploi des cadres) nous concernant (http://www.apec.fr/).