Compte-rendu de l’AG ANCMSP du 19 juin 2010

L’Assemblée Générale de l’ANCMSP a eu lieu de 14h à 18h à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne le samedi 19 juin 2010, au 14 rue Cujas, salle G606.


Ordre du jour proposé par le président de l’ANCMSP :

  1. Bilan moral et financier
  2. Perspectives de travail pour le prochain bureau
  3. Candidatures

Vote de l’ordre du jour : adopté à l’unanimité

1. Bilan moral

Les membres du bureau présentent successivement :

– Le bilan général de l’activité de l’association
– Le travail avec la CJC
– Le suivi du contrat doctoral
– Les recrutements
– Le bilan financier

Bilan général

Toujours et encore, préserver les fondamentaux de l’association.

Le contexte exige qu’on le préserve et se batte pour le suivi du recrutement, la veille d’information, et la défense de la discipline. Défendre la discipline est de plus en plus difficile ; cela étant, le bilan est positif.

On constate des adhésions en plusieurs vagues par la liste d’adhésion et la relance des anciens adhérents. L’adhésion en ligne depuis 2009 a retombées positives. Remerciements aux trésoriers.

Le suivi du recrutement est compliqué, en raison du contexte LRU mais également en raison des rapports de force, sachant que les membres des commissions sont dotés de ressources différentes.

Suivre la discipline implique d’aller au Salon des thèses et aussi de lutter contre la marginalisation de la science politique : il s’agit de se battre pour défendre les jeunes chercheurs.

Les relations avec les associations disciplinaires (AECSP et AFSP)

L’intervention au congrès de l’AFSP s’est faite sur un créneau limité, le premier jour du congrès entre 12h et 13h30. Il faudra veiller à obtenir un créneau plus favorable, plus visible, et qui soit l’équivalent d’un module professionnel lors du congrès, tout en gardant un thème libre. Une demande de concert avec l’AECSP pourrait être proposée.

Le Salon des thèses permet aussi la collaboration entre les associations. L’ANCMSP doit rester présente, les jeunes chercheurs ont une véritable expertise, notamment sur les réformes en cours.

Le développement de l’AECSP a permis une coopération utile, comme sur la charte de recrutement, qui est plus claire et plus contraignante que la précédente, et signée par les trois associations disciplinaires. Le prochain bureau pourra se donner les moyens de soutenir cette charte.

Remerciements aux membres des précédents bureaux qui ont tissé des liens avec la CJC autour de mise en place du système Galaxie au Ministère. Baptiste Coulmont est intervenu dans une AG précédente pour parler de son wiki recrutement, qui préfigurait le système actuel de l’ASES.

Le travail avec la CJC

La Confédération des Jeunes Chercheurs est créée en 1996 pour promouvoir le doctorat comme une expérience professionnelle ; c’est important de le souligner, car il ne s’agit pas d’une position standard. La CJC défend une position assez forte, une position de fond développée notamment du point de vue juridique ; elle est régulièrement auditionnée (notamment par le ministère de la recherche), et possède une réelle capacité de travail de fond.

Le chantier principal de cette année, auquel l’ANCMSP a participé, concerne le CDHSS, Conseil pour le Développement des Humanités et des Sciences Sociales, établi par Valérie Pécresse. Sa mission est de rendre un rapport final, avec des rapports intermédiaires, sur la situation des SHS. La CJC y a envoyé des membres, en en faisant le chantier prioritaire en septembre 2009. Les questions de taux de financement des doctorants, des conditions matérielles et pratiques pour effectuer une thèse, etc. sont abordées dans un groupe de travail (nommé « conditions de travail »), qui a fait des fiches de synthèse et a été reçu par un conseiller technique de Valérie Pécresse, puis par le CDHSS.

Cette participation est un chantier important pour l’ANCMSP : la CJC est une manière d’accumuler des connaissances sur les jeunes chercheurs, des informations sur les autres acteurs de la recherche. Le prochain chantier majeur sera très important : il porte sur la participation de jeunes chercheurs à l’AERES et sur les indicateurs d’évaluation qui seront appliqués.

Suivi des recrutements

Suivi de 19 postes en section 04 + un poste à l’INALCO et un poste Ecole de l’armée de l’air. Quelques chiffres : 6 postes fléchés en politiques publiques, un poste fléché politique publique de santé, 4 postes relations internationales et politique européenne, un poste sociologie politique, deux postes non fléchés, 5 postes à fléchage très précis (« comportements sociaux et publicité ».

Le recrutement pose deux types de problèmes : des questions d’ordre structurel sur les fléchages : pourquoi tant de poste en politiques publiques ? Pour développer des Master pro ? Ou est-ce un effet de mode comme la sociologie des médias il y a quelques temps ? Cela pose la question sur le pluralisme de la science politique. Il y a des fléchages ouverts sur GALAXIE mais pas d’effectivité sur les recrutés, des postes ouverts mais sous des fléchages très restrictifs.

Section 19 : suivi de 13 postes. Se pose ici la question du périmètre de suivi des postes pour l’ANCMSP, notamment récemment au sujet du poste de sociologie de Strasbourg.

Chiffres sur les auditionnés :
un peu moins de 60% de femmes parmi les auditionnés, 30% parmi les recrutés. On remarque que ce sont souvent les mêmes qui sont auditionnés : le nombre d’auditionnés par poste varie de 5 à 10. 7 candidats on été auditionnés 5 ou 6 fois, et parmi eux 5 ont eu un poste. 5 candidats ont été classés 5 fois. Les comités de sélection ont vu : pour 154 places d’auditions, 81 personnes auditionnées. Si on enlève les fléchages très restrictifs, 117 places d’audition et 66 personnes auditionnées. Il s’agit donc d’un marché relativement fermé.

On pourrait prendre les données de façon longitudinale, et voir qui recrute qui. Des stat de concentration pourraient être intéressantes à faire.

Localisme dans les recrutements :
pose la question de la définition du localisme. 2 classés 1ers ayant soutenu leur thèse dans le labo, 2 ayant fait un post-doc dans le labo, et 1 PRCE local recruté.

Sur les mutations :
3 postes ont été pourvus à la mutation, dont un poste non pourvu in fine : la chaire d’excellence à Bordeaux, où il y a eu deux classés, qui ont refusé le poste.
La question importante est : que se passe-t-il après une mutation ? C’est lié aux rapports de force internes à l’université, la science politique par rapport aux autres disciplines. Il n’est pas sûr qu’on y perde systématiquement.
Saisir la procédure de recrutement au fil de l’eau, il ne faut pas attendre les enjeux locaux, la procédure au fil de l’eau permet l’ouverture de postes rapidement.

Actualisation de la charte du recrutement :
Nous avons désormais une charte des recrutements en 6 points, réactualisée et simplifiée, liée à LRU, plus contraignante, et signée par les 3 associations disciplinaires. Problème : qui la signe ? C’est une charte proposée en 2003 par l’ANCMSP et l’AECSP, avec l’idée de la faire signer par les présidents de commission, qui étaient alors permanentes. Or le contexte LRU change la donne : les présidents et leurs comités sont nommés ad hoc, pour un recrutement particulier, ce qui pose problème. D’où l’idée suivante : interpeller la liste des unités de recherche en science politique pour qu’elles signent la charte, mais des raisons à clarifier pour être soutenu par laboratoire qui recrutent des maître de conférence en 04.

Recrutement des ATER :
Ces postes sont suivis par la guilde des doctorants, l’ANCMSP n’effectue qu’un travail de veille léger. Il semblerait qu’on constate une réduction du marché des ATER cette année. Cette évolution mériterait une étude et une analyse approfondies : quelle évolution quantitative réelle, quels sites, quelles raisons, quelle proportion de demi-postes, mais aussi dans quelle mesure cela est corrélé à une augmentation des vacataires, voire des PRAG.

Mobilisations de cette année

Le contexte était plus calme comparé à l’année précédente, néanmoins l’ANCMSP montre que les jeunes chercheurs restent les 1ers à pâtir de la situation. Les actions menées par l’ANCMSP, pèle mêle : une lettre ouverte adressée au président de Toulouse suite à la marginalisation du laboratoire rattaché à l’IEP, lettre qui s’est transformée en communiqué, réponse du président de l’université de Toulouse qui salue la qualité des recherches menées par l’ANCMSP, cela permet de récupérer une allocation doctorale pour le laboratoire. Puis une communication générale sur la marginalisation des laboratoires de Science Politique. Le cas de Strasbourg pose des questions sur le master 1, des questions sur possibilités d’inscription et des postes ATER refilés sur d’autres institutions.

Communiqué sur “halte au travail gratuit” : obligation de travail sans être rémunéré, faire des cours sans rémunération est problématique, les jeunes chercheurs se retrouvent obligés d’effectuer ces cours car c’est demandé par les institutions qui recrutent.

Un communiqué sur la réforme du lycée concernant les SES, un communiqué de soutien sur le programme des SES en 1ère montre l’éventail des mobilisations.

Le terme “mobilisation” est très important, il révèle des champs où les RH ont beaucoup de pouvoir sur ce qui forge les doctorants, un travail d’accumulation de ressources juridiques, des positions militantes à défendre. La CJC a pris un positionnement combattu en 2009, cela demande de connaître ce dont on parle et de défendre des positions concrètes sur le sujet. L’ANCMSP est une association militante.

Contrat Doctoral

Se référer à l’allocution faite au Salon des thèses. Le CDU est un nouveau contrat de droit public, il s’agit en principe annoncé d’homogénéiser les modalités de recrutement des doctorants mais il n’exclue pas les autres contrats. Instauration de ce contrat en septembre 2009. Le chantier amorcé est le suivi de l’application concrète du contrat au niveau local, on a fait un appel aux doctorants via la liste pour avoir les copies des contrats et les modalités concrètes d’application. Ce 1er appel a été complété par un courrier envoyé aux 40 écoles doctorales de science politique, on a tiré un 1er bilan en février. Les ED censées être les 1ères instances d’encadrement du doctorant ont été dépourvues face à nos demandes, elles sont rarement parties prenantes au contrat et souvent étrangères au contenu, les données recueillies sont légères sur la conception des contrats : la plupart des ED reprennent le contrat type du ministère, à savoir : 5/6 activité de recherche, 1/6 mission d’enseignement dans le cadre d’une équipe pédagogique. Le taux de réponse des ED a été près de 50 %, le format repris : thèse + 64 heures d’enseignements de recherche par an, les universités, sans chercher le consentement des doctorants, imposent des activités non consenties, derrière on retrouve des obligations de service avec des termes vagues : participer à la diffusion des recherches scientifiques, ce flou des termes permet de contraindre les doctorants à des tâches peu valorisantes.

Contrairement à l’appellation CDU : hétérogénéisation des doctorants entre contractuels et non contractuels et à l’intérieur des contractuels, dépendance aux situations locales (certains fond des TD d’autres non, certaines tâches valorisées ou non…).

Cela pose des questions sur les modalités concrètes d’exercice du métier d’enseignant-chercheur : l’ANCMSP considère que le CDU renforce le sentiment de dévalorisation du doctorant contrairement à ce qui est affiché.

Différenciations :

  1. Professionnalisation du doctorat
  2. Inégalité entre les sites
  3. Problématique du temps de thèses

Ce suivi est à poursuivre et à affiner. Après un an d’application, une nouvelle rentrée, le chantier est à poursuivre.

On peut effectuer un parallèle pour tout ou partie avec les contrats CIFRE : signature Président, personne morale de l’université, non participation à la rédaction du contrat par l’ED.

Rappel : Le CDU n’est pas obligatoire, l’appliquer est une possibilité.

Communication

La liste générale, le site Internet, la newsletter Jeune et poli(tiste), Système D.

Liste : + de 300 adhésions, aujourd’hui 2200 inscrits, c’est le moyen de communication le plus important de la discipline. On y retrouve peu de questions de fond, hormis un début de questionnement sur le recrutement à Science Po Bordeaux. Arrêt rapide, car c’était un contexte particulier. Il y a moins d’attaques personnelles que l’an dernier. Problème : sous couvert d’information, on constate des choses qui posent problème comme les libéralités publicisées sur notre liste malgré une position répétée de l’ANCMSP d’opposition car les libéralités ne donnent pas droit à la retraite, au chômage…

L’AECSP utilise la liste pour proposer ses propres communiqués, ce qui montre notre audience.

Le site Internet est mis à jour, il y a une veille sur l’enseignement supérieur et la recherche, le site est très consulté particulièrement sur le recrutement.

Jeunes et poli(tiste) continue à être publié, sous la forme d’une newsletter de taille raisonnable.

Système D : numéro publié au congrès, ventes importantes au moment du congrès, 2ème numéro sur les railles, non encore publié, l’AG mandate le prochain bureau pour le publier. Un numéro par an ou 2 ?

Dernier numéro de Système D mis en ligne, car il y a eu le recrutement suite à la LRU, dernier accord : accès aux numéros en ligne avec un numéro de retard.

Vote du bilan moral : adoption du bilan présenté à l’unanimité.

2. Bilan financier

Présenté par le trésorier. Le budget est en hausse. Nombre d’adhérents : 148 adhérents à jour ; 49 JC non financés, 67 JC financés, 32 titulaires.

Question relative aux adhésions et au financement : s’agit-il de l’année civile ou universitaire ?
Les adhésions courent sur l’année civile. Par contre, si la première adhésion a lieu en septembre ou après, elle court pour l’ensemble de l’année civile suivante.

En termes de droit de vote, il faut être à jour pour voter à l’AG.

Vote sur le bilan financier : adopté à l’unanimité.

3. Perspectives futures

Remerciements collectifs aux membres du bureau : Alexandre, Clément, Damien, Grégory, Elise, François, Karim, Lorenzo, Maïlys, Thomas.

Conserver les fondamentaux : quitte à jouer des coudes pour faire respecter la voie des jeunes chercheurs, qui sont plus nombreux que les titulaires.

Travail sur la charte (politique de soutien), suivi efficace de recrutement depuis 1995 et être offensif sur les politiques de recrutement.

L’AG va mandater le prochain bureau pour réaliser le prochain Système D, poursuivre les relations inter-associatives ainsi qu’avec la CJC, la confédération fait aujourd’hui consensus même si l’implication reste minime car c’est une des associations centrales de représentation des jeunes chercheurs.

Compte-tenu de la complexification des dossiers (CDU…) le bureau ne peut pas être mobilisé sur tous les chantiers, un recrutement massif est donc nécessaire.

Vote sur les perspectives futures : adoptées à l’unanimité.

4. Candidatures et élection du nouveau bureau

Association de doctorants créée à Aix cette année : l’ADESPO. A Aix, il y a beaucoup de doctorants étrangers ou ayant fait leurs études à l’étranger. D’où une demande de colloque, de formation (ADESPO : 20 doctorants à la création, perspective école d’été pour les adhésions futures)

Qui se déclare candidat au prochain bureau ? Rappel : Système de cooptation possible après AG, sous réserve.

– Thomas Rouquette, doctorant, ATER, Université de Nice
– Gaël Villeneuve, docteur en sociologie des médias
– Marième Ndiaye, doctorante, IEP Bordeaux – CEAN
– Adrien Mazières-Vaysse, doctorant, IEP Bordeaux – SPIRIT
– Emilien Julliard, doctorant, CMH, inscrit EHESS
– Grégory Hû, doctorant, Université de Strasbourg
– François Briatte, doctorant, IEP Grenoble
– Alexandre Hobeika, doctorant, CMH – EHESS, ATER Paris I
– Maïlys Gantois, doctorante, Paris I – CRPS
– Elise Demange, doctorante, IEP Bordeaux – CEAN
– Lorenzo Barrault, doctorant, Paris I – CRPS
– Damien Boone, doctorant, Lille 2 – CERAPS
– Clément Desrumaux, doctorant, Lille 2 – CERAPS
– Elodie Bordat, doctorante, IEP Aix – CHERPA

Vote sur la liste : liste adoptée à l’unanimité.

Composition du bureau adoptée en réunion de bureau suite à l’AG

– Présidente : Elise Demange
– Vice Président : Thomas Rouquette
– Secrétaire Général : Gaël Villeneuve
– Secrétaire générale adjointe : Maïlys Gantois
– Trésorier : Alexandre Hobeika
– Trésorier adjoint : Emilien Julliard