Mobilisation contre la LPPR : ce que nous défendons

Le 5 mars, nous avons été auditionné·e·s par les conseillères et conseillers du Conseil économique, social et environnemental (Cese) en charge de l’avis sur la Loi de programmation pluriannuelle de la recherche.

Lors de cette rencontre, nous avons ré-affirmé les priorités de l’association :
– en finir avec le statut de vacataire ; et
– obtenir la contractualisation de tou·te·s les doctorant·e·s.

Ces mesures nous semblent prioritaires alors que les vacataires représentent plus de la moitié du corps enseignant en science politique et en sociologie (en effectifs déclarés par les établissements universitaires en 2017-2018) :
– En science politique, pour 392 enseignant·e·s titulaires et 226 ATER, DC, enseignant·e·s associé·e·s et contractuel·le·s, les vacataires sont 925 (dont 140 effectuant plus de 96 HETD/an)
– En sociologie, pour 895 enseignant·e·s titulaires et 304 ATER, DC, enseignant·e·s associé·e·s et contractuel·le·s, les vacataires sont 1479 (dont 263 effectuant plus de 96 HETD/an)

Nous avons plus largement détaillé les 13 mesures qui nous paraissent incontournables pour l’enseignement supérieur et la recherche. Nous continuerons à défendre ces demandes et espérons qu’elle serviront également aux mobilisations contre la LPPR.

Récapitulatif des 13 mesures

Mesures d’urgence (“pansements sur jambe de bois”)

  • Supprimer le statut d’Attaché Temporaire Vacataire (ATV).
  • Recruter les Chargés d’enseignement vacataires (CEV) effectuant plus de 64 Heures Équivalents TD (HETD) par an en contrat LRU.
  • Faire appliquer la Décision du Conseil d’Etat n°420567 sur la prise en charge à 25% ou 50% des frais de transport des enseignants vacataires (Décision du 7 février 2020).
  • Réévaluer le tarif de la vacation pour la faire correspondre au SMIC, soit passer de 41,41 euros à 42,63 euros pour 1 HETD. Indexer la rémunération des vacations sur la revalorisation annuelle du SMIC.
  • Mettre fin au travail gratuit à l’université des doctorants et des docteurs (surveillance des examens et correction des copies non rémunérées).
  • Suppression des frais d’inscription en doctorat et de la Contribution de Vie Étudiante et de Campus (CVEC) pour les doctorants.

Mesures de fond (“pour en finir avec la précarité des doctorants/docteurs”)

  • Réévaluer la rémunération du contrat doctoral (alignement sur la rémunération CIFRE).
  • Augmenter la durée du contrat doctoral d’un an (pour un total de 4 ans).
  • Augmenter le nombre de financements doctoraux (contrats ministériels, éducation nationale, CIFRE, CNRS, ANR, etc.) afin que chaque doctorant soit financé pour ses recherches.
  • Augmenter le nombre de contrats d’Attaché Temporaire d’Enseignement et de Recherche (ATER).
  • Réduire le nombre d’heures enseignées dans le cadre d’un ATER.
  • Création d’un statut de post-doctorant.
  • Fin du gel des postes au concours et rattrapage des années passées (CNRS + MCF).

Le détail des mesures proposées est disponible dans le document ci-joint.

=> 2020-03-05 ANCMSP – Contribution CESE – 13 mesures détaillées