Camille Froidevaux-Metterie, Professeur de science politique, Université de Reims Champagne-Ardenne
18 janvier 2016, 11h34
Bonjour à tous,
Suite à une réunion extraordinaire de la commission des finances de l’Université de Reims Champagne-Ardenne, il a été décidé de geler tous les recrutements d’enseignant.e.s-chercheur.e.s pour l’année en cours, la situation budgétaire de l’URCA ne permettant pas l’ouverture de nouveaux postes.
C’est un coup de massue, notamment pour la science politique. Nous avions en effet entamé une procédure de recrutement MCF suite à la démission de la candidate recrutée au printemps 2015. Celle-ci avait été reclassée de la deuxième à la première place sur un poste de chercheur IRD au mois d’octobre 2015 et avait décidé de choisir cette nouvelle affectation une fois entrée dans ses fonctions de MCF. Tout en respectant ce choix, il faut déplorer qu’il nous imposait de relancer toute la procédure à la base.
Cet épisode pose le problème du décalage des calendriers de recrutement MCF et CR et, plus précisément, celui du délai séparant le classement par les comités de sélection et leur validation par les Conseils d’administration des établissements. Une situation du même ordre – dont les conséquences étaient heureusement moins graves – a été repérée lors de la dernière agrégation, l’attente de la confirmation d’un poste CNRS nécessitant une procédure exceptionnelle de liste « complémentaire ».
De façon plus cruciale, la décision de l’Université de Reims fait apparaître avec une acuité pénible la fragilité induite par la responsabilité budgétaire des universités. Il est extrêmement dommageable que les postes d’enseignant.e.s-chercheur.e.s deviennent une variable d’ajustement.
Pour ce qui concerne Reims, nous nous trouvons désormais en situation incertaine quant à l’ouverture future de ce poste de MCF, et ce d’autant plus que nous sommes dans une année d’élections pour le renouvellement des conseils centraux et de la présidence.
Je termine en précisant que le poste de MCF était fléché Relations internationales (suite au départ en délégation longue de la collègue juriste qui assurait ces cours). Vous pouvez être assurés que mes collègues Thomas Hélie, Régis Matuszewicz et moi-même ferons tout notre possible pour qu’il soit ouvert l’année prochaine et pour qu’il conserve ce fléchage. Il nous paraît très important que les cours de RI au sein des cursus de droit soient assurés par des politistes.
Avec mes salutations consternées,
Camille Froidevaux-Metterie
ex-présidente du comité de sélection
Professeure de science politique
Université de Reims Champagne-Ardenne