Ce colloque est résumé sur le site de la Guilde des Doctorants (GDD) :
Le 15 mars 2002 s’est tenu au collège de France un colloque organisé par le ministère de la Recherche et intitulé « Génération jeunes chercheur : quelle place dans la société de demain ? ». L’objectif de ce colloque était d’une part de faire le point sur les évolutions récentes des formations doctorales (charte des thèses, réformes des études doctorales, évolution de l’emploi des docteurs) et d’autre part de dégager les points essentiels sur lesquels l’action publique pourrait se focaliser par la suite.
En quelques mots choisis (certaines emphases ont été rajoutées) :
Au niveau des conditions de travail des doctorants, le financement des thèses est apparu comme un point particulièrement épineux. (…)
L’atelier consacré au recrutement des jeunes chercheurs constitue l’autre point saillant de ce colloque. Le sujet était pourtant potentiellement explosif au vu des récurrentes passes d’armes autour des questions liées au recrutement des jeunes chercheurs et enseignants-chercheurs. L’approche adoptée lors du colloque a été pragmatique et centrée sur une question simple : comment renforcer l’attractivité de notre système de recherche tout en tenant compte des réalités humaines vécues par les jeunes chercheurs et des contraintes du monde socio-économique ?
Les débats ont permis de montrer qu’au delà des questions de statut, ce sont les conditions matérielles et « psychologiques » proposées aux jeunes chercheurs (salaire, moyens de travail, stabilité de l’emploi, perspectives de prises de responsabilité) qui sont l’élément déterminant. (…)
Les propositions issues du colloque visent donc à proposer une palette d’emploi refondée tant au niveau des universités que des organismes de recherche. Une première idée est de catalyser une revalorisation salariale par des niveaux de recrutements gradués, allant des trois ans suivant l’obtention du doctorat jusqu’au niveau professeur/directeur de recherche. Comme le dit H. E. Audier, rapporteur sur le thème que nous discutons, « la dérive de l’âge d’entrée a conduit une dévalorisation des salaires par rapport à la qualification des individus : 12 000 F/ mois c’est pire à 31 ans qu’à 26. ». Le maintien de la fenêtre de recrutement « jeune » – dans les trois ans suivant l’obtention du doctorat – permettrait de limiter une fuite des cerveaux chez les plus jeunes. (…) Enfin, une redéfinition des missions des ATER, avec en particulier un allègement de leur charge pédagogique, permettrait de disposer d’un volant de CDD plus attractifs pour des jeunes docteurs sans pour autant augmenter le nombre d’emplois précaires. L’ensemble de cette palette permettrait une revalorisation effective des salaires à moindre surcoût.
En pièces jointes, vous trouverez deux documents liés à ce colloque :
– Le compte-rendu intégral de la table ronde #2, « Le doctorant : vécu, reconnaissance, conditions de travail » ;
– Les résultats d’une enquête CSA menée par Internet (5900 réponses) et donc la présentation des résultats a été effectuée lors du colloque.
Cette enquête montre que les jeunes chercheurs perçoivent l’utilité sociale de leur travail de recherche, mais sont très inquiets quant aux débouchés offerts par les métiers de la recherche, à la fois dans le secteur public et dans le secteur privé ; leurs préoccupations concernent aussi la revalorisation des allocations de recherche.