La Section 04 (Science politique) du CNU, réunie depuis le 2 mars pour sa session de qualification qui s’est achevée le 5 mars, rappelle les termes de sa motion du 31 janvier exigeant
1° Le retrait du projet actuel de décret modifiant celui du 6 juin 1984 (n°84-431) fixant les dispositions statutaires communes applicables aux enseignants-chercheurs. Ce projet crée les conditions propices à des décisions locales arbitraires qui accentueraient les inégalités et les tensions entre personnels, disciplines et établissements, au détriment de la recherche scientifique et de la formation des étudiants ; il revient sur l’une des dimensions fondamentales de notre métier, consistant à élaborer à partir de nos activités de recherche nos enseignements, dont le volume horaire ne saurait en aucun cas excéder le niveau actuel ; il réduit l’autonomie des enseignants-chercheurs par rapport aux instances administratives et remet gravement en cause leurs libertés académiques et leur indépendance scientifique.
2° La reconnaissance du rôle du CNU, seule instance nationale d’évaluation représentative des enseignants-chercheurs , dont le rôle ne saurait se réduire à celui d’une simple instance consultative ou de recours à l’encontre de décisions prises administrativement par les universités.
Constatant que ces revendications n’ont pas été satisfaites à ce jour, la section 04 décide le report de sa délibération finale sur les qualifications , ce qui signifie qu’en l’état et avant sa réunion du 30 mars à l’occasion de laquelle elle fera le point sur la situation, aucun procès verbal n’est transmis au ministère.
La section condamne par ailleurs les mauvaises conditions dans lesquelles elle doit accomplir son travail et exige que les moyens collectifs et individuels d’exercice de sa mission soient revalorisés.
Elle rappelle sa solidarité avec toutes les mobilisations en cours dans le secteur de l’enseignement et de la recherche.
Adoptée à l’unanimité, le 5 mars 2009.