L’ouverture de la session synchronisée de recrutement 2018 pour la section 04 est de nouveau l’occasion de certains chevauchements des dates d’audition entre les différentes institutions de l’enseignement supérieur.
Ainsi,
- le 14 Mai se dérouleront deux auditions pour des postes de MCF respectivement à l’Université Lyon 2 (Sociologie de l’action publique) et l’Université Rennes 1 (Histoire des idées politiques contemporaines) ;
- le 22 Mai à l’Université de Haute-Alsace (Action publique) et l’Université de Nice (Sociologie politique : Institutions et action collective européennes et internationales)
- le 24 Mai avec deux auditions à l’Université de Lille (Sociologie politique de l’international et Méthodes quantitatives dans l’analyse du politique) et l’Université Toulouse 2 (Politique Publique, Acteurs et territoires).
Dans un contexte de raréfaction des postes, ces chevauchements portent préjudice aux candidat.e.s qui pourraient être auditionné.e.s le même jour dans deux établissements et nuit à l’égalité face au concours. Une difficulté de plus dans une période déjà coûteuse matériellement et psychologiquement. D’autre part, l’argument de fléchages distincts, souvent mobilisé en réponse à nos sollicitations, est loin d’être aussi évident à l’échelle des candidat.e.s. Ces dernier.e.s ont souvent des compétences et des profils moins unidimensionnels qu’il n’y paraît, a fortiori dans un contexte où les docteur.e.s sont poussés à réaliser moult recherches sur des sous champs disciplinaires différents de celui de leur recherche doctorale pendant ou après celle-ci.
Pour éviter ces situations problématiques, l’ANCMSP a, cette année encore, systématiquement proposé aux établissements concernés par des dates d’auditions identiques de reprogrammer leur calendrier ou, a minima, de procéder à une centralisation des auditions dans un lieu intermédiaire (à convenir en fonction de la situation géographique de chacun des établissements). Excepté l’accord de l’Université de Haute-Alsace, cette proposition a pour l’instant été systématiquement rejetée, en raison de l’argument déjà évoqué des fléchages distincts et, surtout, des contraintes dictées, localement, par le calendrier des différentes universités.
Quelque soit la légitimité de ces arguments, ces chevauchements, nombreux, doivent pousser à la réflexion collective et à des modifications concernant les modalités de recrutement des actuels candidats aux métiers de la science politique. L’ANCMSP rappelle qu’elle défend l’idée d’un recrutement des MCF sur une base nationale ou pluri-locale, ce qui serait plus économique en temps et en argent pour les jurys comme pour les candidat.e.s, et, permettrait un recrutement plus égalitaire et un renforcement de la cohésion de la discipline. Une alternative qui reste compatible avec des affectations « profilées » des postes.
Le Bureau de l’ANCMSP