CNRS : déclassements, acharnement

Nous, organisateur·rices de la demi-journée intersyndicale et inter-associative d’information et de mobilisation du 16 novembre 2018 sur les recrutements au CNRS, apprenons avec stupeur les résultats de l’admission du concours CNRS en section 36.

Pour la troisième année consécutive, Akim Oualhaci se voit déclassé par le jury d’admission de l’InSHS. Il avait été classé 4ème par la section 36 (sur 5 postes). Le jury d’admission a purement et simplement supprimé son nom du classement.

Récapitulons. Au concours 2017, Matthieu Grossetête et Akim Oualhaci sont classés 1ers ex-aequo à l’admissibilité pour 3 postes. Ils sont tous deux déclassés à l’admission, dont le jury supprime la liste complémentaire et ne maintient que deux candidat·es juristes en rang utile pour trois postes. Au concours 2018, Matthieu Grossetête et Akim Oualhaci sont classés 8ème et 9ème pour 8 postes par la section. Ils sont déclassés en 9ème et 10ème positions à l’admission. Cette année, Akim Oualhaci est classé 4ème pour 5 postes à l’admissibilité et disparaît du classement à l’admission.

Nous ne pouvons d’abord que dire notre plus grande admiration pour ces collègues qui ont renouvelé chaque année leur candidature au concours, dans des conditions de plus en plus difficiles. Des conditions psychologiques mais aussi matérielles. Rappelons que le CNRS a proposé cette année à Matthieu Grossetête un CDD sous condition de ne pas renouveler sa candidature. Malgré ces conditions terribles, ces candidat·es sont parvenus année après année à démontrer la solidité de leurs dossiers dans un concours où la qualité des candidatures ne cesse d’augmenter. Malgré les conditions délétères dans lesquelles la section a travaillé sur ces dossiers depuis 2017, elle les a classés à plusieurs reprises en rang utile.

Ces candidat·es font l’objet d’un acharnement inacceptable.

Nous appelons l’ensemble de la communauté scientifique à s’informer, à se réunir et à préparer une réaction collective à ce nouveau déclassement qui n’est sans doute pas isolé.

L’ANCMSP, et un collectif de chercheur·ses·s adhérent·es du SNTRS-CGT, du SNCS-FSU, et de Sud Recherche.