Nous saluons et soutenons la lettre ouverte envoyée par un ensemble de directrices et directeurs d’unités dans le périmètre de la section 36 du CoNRS. Nous demandons également à être reçu·e·s par Antoine Petit, PDG du CNRS, dans les plus brefs délais.
Cette démarche s’inscrit dans la droite ligne de nos alertes et revendications répétées depuis un an :
- Juillet 2018, « Déclassements au CNRS en section 36 : quand dire, c’est ne rien faire ? »
- Novembre 2018, « Le CNRS ne se laissera pas enterrer à 80 ans ! » [avec les membres de l’AG du 16 novembre]
- Décembre 2018, « Intimidation et manipulation des candidat·e·s au CNRS ? »
- Février 2019, « Rétablir la confiance dans l’égalité face aux concours – Lettre ouverte à Antoine Petit, PDG du CNRS »
- Juin 2019, « CNRS : déclassements, acharnement » [avec des collègues militant·e·s syndicaux·ales]
Nous tenons cependant à y ajouter quelques compléments et informations.
Le cas d’Akim Oualhaci doit être réglé au plus vite par l’attribution d’un poste de chercheur CNRS. Il n’est toutefois pas le seul collègue à faire l’objet d’un acharnement par des déclassements réitérés et non motivés. Le cas de Matthieu Grossetête est très similaire. Il serait irresponsable d’oublier son sort, tout aussi injuste et révoltant que celui qui est fait à Akim Oualhaci, et nous revendiquons pour lui aussi une réparation de l’injustice et du préjudice subi. Pour information, la direction du CNRS avait l’an dernier accepté de lui attribuer un CDD d’un an, sous conditions léonines, à savoir qu’il ne candidate pas au concours CRCN 2019, et qu’il candidate à une bourse ERC. Son contrat a été rompu par la direction du CNRS le 31 mars 2019, et il est depuis au chômage.
De plus, pour ces deux collègues, pour les concours CRCN 2018 et 2019, la direction de l’InSHS avait annoncé avant même l’examen des candidatures leur déclassement s’ils étaient classés en rang utile, ce qui s’est effectivement passé. Il s’agit donc d’un dysfonctionnement majeur de l’InSHS dans l’organisation de concours de la fonction publique, qu’il convient de réparer au plus vite pour rétablir la confiance des candidat·e·s dans les concours CNRS. Cela fait deux ans de suite sinon trois que ces concours apparaissent comme une mascarade. La direction de l’InSHS décrédibilise l’institution centrale de la recherche française qu’est le CNRS ce qui la fragilise dangereusement.
Nos alertes et revendications ont été largement ignorées par la direction du CNRS, mais aussi par le SNCS, principal syndicat de chercheur·e·s CNRS, qui a largement couvert la politique de la direction dans ce domaine – et sa récente signature d’un communiqué intersyndical ne nous convaincra que lorsqu’elle sera accompagnée d’actes concrets sur la durée. Nous continuons à alerter et mobiliser les collègues, notamment par l’AG qui s’est tenue mercredi 19 juin. De plus, via la CJC, nous avons également alerté les tutelles du CNRS, à savoir le MESRI, le cabinet du Premier ministre, et le cabinet du Président de la République, ainsi que la commission parlementaire de préparation de la loi pluriannuelle pour la recherche, de ces dysfonctionnements graves et de ces illégalismes répétés. Nous continuerons à faire pression au niveau institutionnel, national et européen, pour réparation de ces injustices et le rétablissement de règles de transparence et d’égalité des candidat·e·s devant les concours.
Le bureau de l’ANCMSP