Dominique Chagnollaud, vice-président du Conseil supérieur de la recherche et de la technologie (CRST), a rendu son rapport sur le statut et les conditions de travail des jeunes chercheurs et des jeunes enseignants-chercheurs, définis par le Conseil comme « les personnes s’insérant dans la période allant de la période doctorale jusqu’à six années après la fin de la thèse ».
Plusieurs passages de ce rapport permettent de connaître les positions des syndicats, de la CJC, de SLR et d’autres acteurs liés ou pas au monde de la recherche.
On note par exemple que la CGPME s’est prononcée contre un véritable statut du doctorant (p. 20), probablement parce qu’il est tellement plus facile de les employer dans des statuts précaire et arbitraires. À l’inverse, le SCENRAC-CFTC ne parle pas de doctorant mais de « chercheur en formation » (p. 21).
D’autres parties du rapport présentent des chiffres intéressants, comme ceux sur la durée de la thèse :
Si dans les textes la durée attendue de la thèse est précisée quelque soit le champ disciplinaire (en règle générale 3 ans), la réalité montre que peu de thèses sont soutenues dans les 3 ans (8,2%). Il y a aussi une disparité suivant les disciplines : si, en sciences exactes, 59,3% des thésards ont soutenu de 3 à 4 ans (44,6% en sciences du vivant), en sciences humaines et sociales, 23,5% soutiennent de 4 à 5 ans et 21,3% de 5 à 6 ans. (p. 24)
Sur l’entrée au CNRS et à l’Inserm :
Au CNRS, l’âge moyen d’entrée dans la carrière de titulaire est d’environ 30 ans pour les chargés de recherche 2ème classe et 35 ans pour les 1ère classe. A l’Inserm, les chargés de recherche sont recrutés en moyenne avec 2 ans de plus. (p. 73)
Enfin, le rapport contient des indications sur la parité (p. 73) et sur les plans pluriannuels de recrutement proposés par les syndicats et SLR (p. 84).